Selon une étude menée par Woolmark, 68 % des consommateurs interrogés envisagent de payer plus cher un produit certifié, marge justifiée selon eux.
The Woolmark Company, c’est un lien étroit, mais réconfortant entre les éleveurs, les marques et les consommateurs. Ce label textile est devenu une preuve témoignant de la qualité de cette fibre naturelle si chère à nos yeux.
C’est en 1936 que Woolmark est né en même temps que l’Australian Wool Board, initiative prise par le gouvernement australien dans le but d’innover, mais aussi promouvoir la laine australienne. L’opération a été financée par une taxe obligatoire de 6 Pence/balle de laine — le pence est un dérivé des livres sterling, le dollar australien étant entré en vigueur en 1966.
L’IWS (International Wool Secretariat) fut constitué avec la coopération de la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud dans le but de se développer à l’international.
C’est la naissance du IWS (International Wool Prize).
Bien qu’il ait été créé dans une dynamique de promotion, seuls ceux qui traitaient cette fibre textile d’origine animale comme une ressource rare et précieuse pouvaient y prétendre. L’excellence et l’innovation sont les maîtres mots définissant cette compétition internationale.
Je vais t’expliquer davantage la vision de ce concours par la suite.
Même si les premières fibres synthétiques furent créées aux alentours des années 40, ce n’est qu’aux années 60 qu’elles commencent à être globalement utilisées et à croître exponentiellement.
Une fibre nécessitant moins de temps, d’argent, aux propriétés malléables ; le tout pour une productivité imbattable.
C’est à ce moment que William Vines, directeur général d’IWS à l’époque, eut l’idée d’une certification textile d’excellence visant à mettre en valeur la qualité de celle-ci : en garantissant non seulement la qualité de la laine, mais aussi la teneur de ses composants.
1939 : Création du nylon
1941 : Création du polyester
Années 50 : Création de l’acrylique
En 1963, The International Wool Secretariat (connu sous le nom de Australian Wool Secretariat), a organisé un concours pour créer une identité graphique pour une marque mondiale forte qui représenterait le lien tissé entre la confiance des consommateurs aux marques tout en mettant en avant des normes de qualités exigeantes.
Un designer italien connu sous le nom de Francesco Saroglia remporte le prix.
En réalité, Franco Grignani était le véritable créateur de ce logo emblématique caché sous ce pseudonyme.
La raison ?
Il était également membre du jury visant à sélectionner l’identité graphique finale.
Selon sa fille, la raison de son geste serait partie d’un profond désir à représenter la qualité d’une production esthétique italienne.
Succès mondial : depuis la date de création du logo, ce n’est pas moins de 5 milliards de produits auxquels a été apposé ce label de qualité selon des estimations.
The International Wool Secretariat change de nom pour The Woolmark Company.
Elle décide de se concentrer à part entière sur la promotion de la laine provenant exclusivement d’Australie.
En 2001, Woolmark était une filiale avec Australian Wool Innovation (AWI) de la holding Australian Wool Services Ltd (AWS) et non Amazon Web Services.
AWI s’occupait de toutes les opérations relatives à la recherche et développement lainière.
Woolmark était responsable de la promotion de cette fibre luxueuse naturelle tout en développant l’image de l’ensemble des filiales s’y rattachant.
En 2002, AWI s’est séparé du groupe pour devenir 100 % indépendante.
C’est en 2007 qu’elle a racheté Woolmark à AWS.
Concrètement, AWI est chargée de la recherche et développement relative aux exploitations agricoles. Woolmark est responsable de la commercialisation, mais aussi des innovations relatives aux transformations de cette fibre d’origine naturelle.
Australian Wool Innovation est une entreprise à but non lucratif qui dirige des recherches, assiste au développement, mais soutient les campagnes d’innovations et de marketing sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement dans le but d’accroître la longévité de l’industrie lainière australienne.
Woolmark revendique travailler aux côtés de 60.000 producteurs de laine australienne.
De leur côté, la recherche, le développement à l’international, mais aussi la commercialisation de ces produits sont les maîtres mots de leur démarche.
Persuadés de proposer une réponse viable et naturelle à l’industrie grandissante de l’habillement.
C’est pourquoi un véritable effort de préservation est réalisé au travers de projets ambitieux favorisant la plantation et la protection de la biodiversité présente, indispensable pour obtenir la fibre la plus qualitative possible.
Prenant en considération la nécessité d’un environnement de bonne qualité pour créer une laine qualitative, les éleveurs souhaitent participer à la pérennité et à la longévité de ces ressources naturelles fragiles.
Tout d’abord, les producteurs de laine s’adaptent aux changements de saison en fonction de la région où ils élèvent leurs moutons.
Généralement, les brebis rejoignent les béliers en automne lorsque les moutons sont en bonne santé.
Les éleveurs doivent leur administrer des médicaments pour éviter tout problème de santé ou d’inconfort. Chaque médicament s’attaque à un parasite en particulier, le traitement s’adapte en fonction d’un changement climatique.
Ils sont utilisés 1 fois par an avant que les pluies d’hiver surviennent ; la période exacte de prise et le type de traitement sont à la discrétion de l’éleveur.
La tonte de la laine mérinos est régulièrement réalisée lors du printemps.
Les brebis sont les premières, puis les moutons et agneaux. (Voir process complet dans l’article précédent)
À ce jour, l’organisation a dépensé 41,6M$ AU pour combattre cette maladie.
Les myiases sont une infection parasitaire. La laine autour du derrière de l’animal retient les selles et l’urine — ce qui attire les mouches.
Les récentes recherches menées visent à développer le premier vaccin préventif contre cette infection.
Pour rappel, la pratique du mulesing (visant à retirer des bandes de peau autour du derrière du mouton pour éviter les myiases) a été prohibée en Nouvelle-Zélande depuis le 1er octobre 2018.
En s’adressant à un fournisseur certifié Woolmark, c’est l’assurance d’un produit testé sous toutes ses coutures.
Mais c’est aussi une image, une symbolique forte.
C’est la défense de la laine, une fibre textile naturelle, renouvelable, biodégradable.
C’est aussi la certitude que ce même fournisseur a accès à une bibliothèque d’informations, mais aussi une expertise inégalée.
Leur histoire repose sur la recherche et l’innovation. Elle est la représentation d’une assurance reliant les éleveurs, les marques et les consommateurs certifiant la qualité d’une fibre naturellement exceptionnelle.
6 sous-catégories Woolmark :
Seules les certifications relatives à la mode seront mentionnées.
Produits à partir de tissus en laine pure qui ont une face hydrophile et l’autre hydrophobe.
Produits à partir de tissus mélangés qui ont une face hydrophile et l’autre hydrophobe.
En fonction du label, si :
Diamètre de la fibre :
Ce ne sont que les tests essentiels pour l’ensemble des certifications proposées, The Woolmark Company se réserve le droit de tester de nombreuses autres propriétés textiles dans le but de confirmer la qualité de la matière première.
TWC : The Woolmark Company
Guide des labels textiles de laine
Principaux programmes pour cette typologie de produits :
Pour conserver la splendeur d’une fibre naturelle de haute qualité, il est nécessaire de préconiser un entretien de cette fibre textile délicate.
C’est pourquoi TWC certifie également des articles relatifs à l’entretien de la laine, à savoir :
Le nom du programme certifiant les produits relatifs à l’entretien de la laine est appelé « Apparel Care ».
Nous nous concentrerons uniquement sur la partie réservée à l’habillement et non à l’ameublement, c’est pourquoi il manquera certaines mentions.
C’est par le biais d’un partenariat entre l’Australie et la Chine qu’est née la technologie Optim™.
Nanshan est un groupe chinois spécialisé dans la laine, ils sont également présents dans 8 secteurs d’activité comprenant le textile et la mode.
Les deux entités ont co-fondé le premier Wool Development Center en 2013 qui est un hub pour le knitwear, tendances, innovations dans la laine, etc.
En a découlé « Air Wool » — tissu très léger, confortable en été par sa respirabilité.
Sans oublier qu’ils ont également développé la série NEULANA que tu dois sûrement connaître, tissu résistant au vent, à la pluie et lavable en machine.
Comparable à la série « Merino Ultra Fine », mais dont le diamètre de la fibre ne dépasse pas les 14,5 microns.
On utilise des fibres mérinos filées en fil avant d’être tissées.
Construction sur des niveaux de densité très élevés sur une base de fils qui ont été étirés et non pas fixés.
Lorsqu’il est humide, et que l’étirement est relâché, les fils se contractent, ce qui resserre fortement l’armure et ainsi densifie le corps du textile.
Grâce à ce procédé, les tissus bénéficiant de cette technologie, ne perdent aucune propriétés initiales de la laine mérinos, mais profitent aussi d’une amélioration des résistances au vent et à l’eau sans aucune finition chimique.
Aujourd’hui, 4 options sont disponibles :
Si tu es prêt à travailler avec des fournisseurs à l’international, beaucoup d’usines labellisées sont disponibles en Asie, notamment en Chine et au Japon.
Comme tu auras pu le constater, la laine est un monde passionnant.
D’autant plus que de nombreux labels mode responsables mettent en avant cette matière à la fibre si particulière. Woolmark n’est pas une certification textile. C’est un emblème, représenté depuis de nombreuses années et ayant la nécessité de constamment innover pour faire concurrence aux fibres synthétiques omniprésentes lors de tes sourcing. La laine peut-elle réellement faire de l’ombre aux fibres synthétiques ?